LYON CAPITALE, 19.02.2003

Prost à l’assaut de la glace


Toujours en quête de nouvelles sensations, Alain Prost, quadruple champion du monde de F1, reprend le volant pour se faire plaisir sur les quatre derniers circuits du Trophée Andros.

Qu'est-ce qui motive votre retour à la compétition dans une course comme le Trophée Andros?
C'est un choix qui n'est pas très logique. J'ai arrêté la compétition automobile depuis dix ans et il aurait été beaucoup plus facile pour moi de revenir sur un circuit traditionnel plutôt que sur des circuits de glace que je ne connais pas du tout. En fait, en reprenant le volant, je recherche avant tout le plaisir de conduire, même si évidemment, quand on a l'esprit de compétition, il y a toujours la performance en filigrane.

Le pilotage sur glace est totalement différent du pilotage sur circuit traditionnel. Comment faites-vous pour vous y retrouver?
Je n'ai pas l'ambition de me comparer aux meilleurs de la discipline. Je veux avant tout apprendre et me faire plaisir. Je me remets totalement en cause et je m'investis à fond, comme à chaque fois que j'apprends un sport.

Oui mais en arrivant sur une compétition que vous ne connaissez pas, vous prenez quand même beaucoup de risques?
Je n'ai plus rien à prouver. Et en plus, avec le mal qu'on m'a fait depuis cinq ans, je suis blindé et je ne vois pas ce que je risque de plus. Sur le Trophée Andros, je suis dans le même état d'esprit que lorsque je fais des courses de vélo ou du golf: je sais qu'il y a toujours des gens qui sont plus forts que moi et moi, au milieu, j'essaye de me faire plaisir avant tout.

Les "sensations" sur la glace sont-elles plus grisantes qu'à bord d'une Formule 1?
Ce sont deux disciplines totalement différentes. Mais vous savez, comme dans toute discipline, le plaisir n'arrive que lorsqu'on commence à bien maîtriser. Il y a le plaisir de conduire, de vitesse, de glisse. Mais là c'est encore un truc différent et je n'en suis pas encore là. Je suis un novice qui apprend et je sais que je vais avoir des hauts et des bas. À Lans-en-Vercors j'étais bien et en revanche aujourd'hui, à Serre-Chevalier, j'ai beaucoup de difficultés à maîtriser la voiture car la piste est totalement différente. Mais vous savez, on apprend aussi beaucoup lorsqu'on ne fait pas de bons résultats.

Alors rendez-vous l'an prochain sur l'Andros 2004?
Pour l'instant je finis cette saison. Mais depuis le mois de décembre, je n'arrête pas de recevoir des propositions. Alors… Pourquoi pas?

Propos recueillis par Jimmy Méloni et José Noya



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