La performance n'est pas suffisante, mais vous avez quand même une voiture à l'arrivée…
On peut en effet considérer cela comme une demi-surprise tant nous avons connu de problèmes depuis vendredi. Nous avons réalisé un test grandeur nature et ça, c'est important. Mais il reste beaucoup de choses à régler. Mais c'est la "spirale de la défaite", entre guillemets, qu'il fallait arrêter.

Ce résultat, même loin des premiers, peut-il permettre d'engranger d'importantes informations?
C'est certain. Parce que d'une voiture à l'autre, il y avait des stratégies différentes, des réglages différents, des pilotages différents, et donc on a sans doute plus appris en un week-end que ces deux derniers mois. Mais il reste du pain sur la planche. Quoi qu'il en soit, je ne suis pas satisfait de grand-chose pour l'instant.

Quels sont désormais les axes de travail?
La priorité, c'est de tourner. Et beaucoup. Il faut rechercher la fiabilité dans tous les domaines. On sera à Silverstone, cette semaine, pour cela. Hier, Jean aurait pu faire un bon truc. Il était parti pour ça. Mais pour aller au bout, il faut que tout soit parfait. Et on ne l'est pas.

Ces retards sont-ils rattrapables?
Ça n'est pas irrattrapable, mais ce sera très compliqué. Il faut arrêter de rêver, on est souvent entouré de rêveurs. Il faut être réaliste et se remettre à la tâche.

L'attente du public français est grande. Peut-il craindre que le patron des "Bleus" baisse les bras?
Le patron dira ce qu'il faudra, quand il le voudra et quand il le faudra.

Recueilli par C. P.