LA VOIX DU NORD, 18.03.2003

Alain Prost: "Ça me donne envie de continuer…"


On a d'abord envie de demander de vos nouvelles. Comment allez-vous? Quel est désormais votre horizon?
Je vais bien (grand sourire)! Et puis, ce type de courses, c'est un peu des vacances pour moi. On peut y faire des découvertes intéressantes, tout en prenant du plaisir. De plus, les gens qui vous entourent expriment tellement de fraîcheur et de spontanéité… Voir autant de monde autour de soi et constater que le public est toujours en attente de quelque chose de votre part procure aussi de grosses joies. Il est parfois utile de revenir en arrière. Rien que pour ça, le Trophée Andros est une bonne aération!

Souffriez-vous d'un certain "manque" pour que le Trophée Andros puisse capter votre attention et vous ramener sur le devant de la scène?
Non, absolument pas. Pendant cinq ans, je n'ai jamais ressenti un quelconque vide. Si je suis revenu, c'est parce que j'avais envie de découvrir autre chose. Dans un premier temps, j'ai longuement réfléchi, soupesant diverses possibilités. L'envie de revenir vraiment derrière un volant de course n'est venue que plus tard.

N'avez-vous pas eu peur d'écorner votre image?
Mon image, c'était le paramètre le moins important du dossier, ce qui ne veut pas dire que j'allais prendre cette nouvelle expérience à la légère car il n'était pas question pour moi d'être ridicule! Avant de plonger, je me suis pourtant souvent demandé: "Vais-je y arriver? Aurais-je les moyens de me hisser au sommet?"... On ne s'improvise pas pilote sur glace! Et comme toujours, l'essentiel n'est pas de faire rouler une auto mais bien d'aller chercher les derniers dixièmes nécessaires pour gagner.

On sent que rien n'a changé chez vous…
Dès qu'il s'agit de piloter et d'obtenir des temps, je ne peux pas me dérober. Il faut que je fasse le travail sérieusement. L'Andros, on l'aborde de façon plus décontractée que la F 1. Mais il y a aussi une approche très professionnelle dans cette discipline. C'est l'un de ses charmes.

La Formule 1, vous l'avez remisée pour de bon au fond de votre mémoire?
Pour l'instant, je suis très loin d'elle, c'est vrai. Mais je la suis toujours. Je n'enterre rien! On ne sait pas ce que l'avenir nous réservera…

Vous reverra-t-on au Trophée Andros?
Il est trop tôt pour en parler. Mais si on me présente un projet intéressant, je serais sûrement tenté d'ouvrir un nouveau chapitre car je n'ai pas eu de déceptions. Ça me donne envie de continuer.

Propos recueillis par Pierre DIÉVAL



Back to interview-page!

To Prost-infopage!

To prostfan.com!

prostfan.com © by Oskar Schuler, Switzerland