Dans le Trophée Andros, un Prost peut désormais en cacher un autre. Depuis plusieurs saisons, nous avions l’habitude de voir Alain, le père. Il faut maintenant compteur aussi sur le fils, Nicolas. L’élève est prêt à rejoindre le Professeur, après une première année concluante sur la glace avec le titre dans le Trophée Andros Electrique…

Nicolas, premiers pas sur la glace et première couronne!
C’est clair que je n’ai pas à me plaindre. Avec en plus cinq poles sur sept, je pense avoir ajouté la manière au résultat. Je suis très heureux de remporter le Trophée Electrique. Cette expérience sur la glace a été excellente, avec en plus une voiture électrique très plaisante à piloter. Exagon a conçu un superbe bolide. Cela fait partie des plus grands plaisirs que j’ai pris en course automobile!

Comment tu l’expliques?
C’est tout simplement une voiture de course! Le fait que ce soit une voiture électrique, on l’oublie complètement une fois au volant. Et encore, je dirais que ça a même quelques avantages, par exemple au niveau du couple qui est constant. Il y aussi la pureté de cette auto, qui rappelle un peu le kart. C’est une voiture… rafraîchissante!

A-t-elle évolué durant la saison?
Oui, notamment avec deux ou trois évolutions au niveau du set-up. Ces modifications nous ont beaucoup apporté: en début de saison, nous avions tendance à subir le comportement de l’auto. Désormais, nous pouvons nous montrer plus agressifs. C’est prometteur pour la suite. Quand on voit les progrès effectués sur la dernière année, c’est très positif.

L’Electrique rend certains sceptiques. D’autres évoquent une tendance. Pour ta part, as-tu été convaincu?
L’énergie est un sujet complexe et je pense qu’il n’y a pas de solution miracle. Je pense toutefois que l’électrique est une vraie solution, pour la ville notamment. Les trajets sont cours, les vitesses pas trop élevées. Or, la compétition électrique reflète bien ce besoin. C’est une technologie adaptée à un contexte et ce serait tout simplement génial d’avoir de telles autos en ville!

Quelle valeur donnes-tu à ce titre?
Quand on s’engage dans une compétition, c’est toujours plaisant de la gagner! Je crois que c’est valorisant de la remporter face à des pilotes qui ont déjà une vraie expérience de la glace. J’ai également eu de nombreuses réactions positives, notamment de la part de partenaires. C’est bien de faire des courses propres, qui restent des courses jolies à voir et animées. C’est aussi le symbole d’un sport laboratoire pour l’automobile en général.

Ce sacre, où s’est-il joué? Sur la régularité?
Je dirais plutôt lors des qualifications. En décrochant plusieurs poles, j’ai pu gérer au mieux mes week-end et éviter les embûches. C’est paradoxal, mais la vitesse de pointe a plus parlé que la régularité. Plus personnellement, je pense que Andorre a été un moment importante: je ne saurai pas l’expliqué, mais il y a eu un déclic. J’ai trouvé comment aller vite sur la glace…

Tu as aussi offert le titre Corporate à Pilot?
Oui et c’est tout aussi important que le titre Pilotes à mes yeux. Pilot m’a fait confiance, dès le début de l’aventure, et même dès mes premiers en compétition automobile d’ailleurs. Ils ont toujours été à mes côtés et je suis ravi d’avoir décrocher cette victoire pour eux.