PITLANEVISION, 07.02.2010

Nicolas Prost: «L'objectif? Gagner des courses!»



With friendly allowance of David Bristol, pitlane-vision.com

Après une saison d’apprentissage en prototype au sein de l’équipe du Speedy Racing Team Sebah, le français de 29 ans continuera dans le même team qui a, depuis, été rebaptisé Rebellion Racing à bord d’une Lola propulsée par le moteur Rebellion. Nicolas Prost est revenu pour nous sur sa saison 2009, son passage au Trophée Andros et sur son programme 2010…

Commençons par faire un petit saut dans le temps. 2009, comment s’est passée votre saison Le Mans Series?
C’est aigre doux! Marcel Fässler et moi avons manqué un peu de roulage en début de saison car on a eu beaucoup de problèmes de fiabilité en essais. Malgré tout, même à Barcelone, je fais un relais très solide. A Spa, je n’ai pratiquement roulé, on roule sur 8 cylindres! Le tournant a été au Mans. A partir de cette course là, j’ai pu faire énormément de kilomètres et cela m’a apporté beaucoup. Je pense qu’au Mans, on a fait du très bon travail. Après, on a eu une fin de saison où ce fut honnêtement un peu la galère. Au Nurburgring, on doit gagner mais on a eu un problème alors que nous n’étions qu’à 10 secondes de la voiture de tête, je crois, qui fait un tête à queue. Dommage car on était plus vite. A Silverstone, honnêtement, on nous vole la victoire sur quelque chose qui avait été entendu lors du briefing, c'est-à-dire que l’on ne pouvait pas arrêter une voiture spécifiquement pour réparer quelque chose! C’est un podium, c’est vraiment sympa mais je dois avouer que je faisais vraiment la « tronche » sur le podium!

Vous avez participé pour la première fois de votre carrière aux 24 Heures du Mans sur un prototype. Quels souvenirs en gardez-vous?
Ce fut beaucoup facile qu’en GT car comme il y a beaucoup de virages rapides avec la charge aérodynamique, j’ai trouvé vraiment cela plus simple! En GT, c’était une autre période de ma carrière, j’étais en F3 et j’ai mis un peu plus de temps à me mettre dans le rythme. Avec le proto, il m’a fallu seulement quatre tours pour être dans les temps. C’est aussi plus facile car on ne fait que regarder devant. Vraiment, j’ai trouve cela fantastique. Même si les autres catégories sont belles, pour moi, les 24 Heures du Mans, c’est pour y jouer le général et en LMP1, c’est la catégorie où il faut être pour gagner Le Mans.

A la fin de votre saison, vous vous êtes dirigé vers le Trophée Andros en voiture électrique. Pourquoi ce choix?
Déjà, je devais faire le A1 GP, normalement. C’était sûr que je repartais avec l’équipe de France et ce fut annulé à la dernière minute. Si il y a le A1 GP, je ne peux disputer le trophée Andros donc je n’avais pas forcément envisagé de le faire. Après, j’ai toujours eu envie de piloter sur la terre ou sur la glace parce que je pense que cela apporte beaucoup à un pilote de piloter sur des surfaces différentes, cela le fait progresser. De plus, le problème avec la silhouette, c’est que ce n’est pas une voiture « normale », c’est une voiture à quatre roues motrices et directrices. Donc, déjà, il m’aurait fallu une vraie période d’apprentissage et cela aurait pu me donner de mauvaises habitudes. Les voitures électriques sont des deux roues motrices et cela se conduit intrinsèquement comme une voiture normale, il faut juste gérer la glisse. Je ne sais pas, cela m’attirait bien, voilà tout. Au début, en fait, je voulais faire le Sprint Car. Mais comme il y avait cette nouvelle discipline et quand je l’ai essayée, j’ai trouvé cela vraiment incroyable. C’est vraiment comme une vraie voiture et en plus, il n’y a pas de vitesse, c’est vraiment génial. C’est comme un gros kart et j’ai vraiment accroché. En plus, je trouve que c’est bien pour l’environnement d’essayer de promouvoir de nouvelles technologies.

Êtes-vous un peu bluffé par ce genre de voiture?
Ah oui, vraiment bluffé! Je prends un plaisir incroyable à la piloter. Je m’amuse énormément et pas mal de gens me demandent quand je passerai à la silhouette mais je ne sais pas, on verra. Je m’amuse tellement avec cela que je ne sais si j’ai envie tant que cela de passer aux autres…

Et en plus, vous avez remporté le titre en voitures électriques, une belle récompense, vous devez être satisfait…
Oui, le titre et aussi les cinq poles! En plus, il y avait une belle concurrence. Au début, je pensais avoir un peu plus de mal contre des gens comme Franck Lagorce, Christophe Ferrier ou même Stéphane Ortelli mais je suis assez content d’avoir pu m’habituer si vite. En plus, il y a une bonne ambiance. On fait de la course, on essaye de gagner mais il règne dans le trophée une bonne ambiance et cela fait du bien de temps en temps quand même…

Parlons maintenant de votre saison 2010. Vous allez partager le volant de la Lola Coupé du Rebellion Racing avec Neel Jani. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur lui et comment se sont faites les répartitions au niveau des équipages?
Ce qu’il faut savoir, c’est que notre équipe est une famille et on a une superbe ambiance. On nous a dit très tôt l’année dernière que l’équipe était très satisfaite et après Le Mans, on nous a dit qu’elle souhaitait continuer avec Andréa, Neel et moi. Au départ, on ne savait pas comment cela allait se passer car il y a un facteur taille qui est important. Neel et moi, nous roulions déjà dans le même siège au Mans. C’est vrai que même si je m’entends très bien avec Andréa, cela aurait été un peu compliqué. Ensuite avec Neel, on a plus d’affinités au niveau pilotage, nous étions déjà adversaires en A1 GP et on a un style de pilotage qui se rapproche beaucoup plus que moi j’avais, par exemple, avec André ou Marcel. Je vais être donc mieux assis dans la voiture et on va avoir une voiture super légère par rapport à la concurrence. On a une moyenne casqué de 61 kilos, je pense que l’on est pas mal… (rires). On a le même âge, nous sommes déjà très amis depuis deux ou trois ans. C’est aussi une aventure humaine et c’est bien d’avoir des équipages où on s’entend bien.

Vous avez un très beau package: la nouvelle Lola, le moteur Rebellion…
Je pense et j’espère que l’on aura une très bonne voiture, on a toutes les armes pour bien faire. Mais après, il va y avoir une grosse concurrence en face et même si il y a Peugeot, notre but est de les battre au moins en Le Mans Series. Il va donc falloir travailler très dur mais c’est vrai que sur le papier, cela parait pas mal!

On a appris la présence, au coté d’Andréa Bellichi, de Jean-Christophe Boullion. D’après vous, que va-t-il vous apporter?
Je pense que Jean-Christophe, c’est un peu la référence des pilotes d’Endurance. Il y en a deux ou trois qui sortent vraiment du lot, des gens comme Kristensen, Sarrazin ou encore Montagny et donc Jean-Christophe. Cela va déjà nous amener une référence pour nous les pilotes, on va savoir si on est au niveau ou si il faut encore progresser. Je pense que ce sera le cas de toute façon car on est tous de jeunes pilotes en prototypes, en tout cas, et je pense qu’il va nous apporter toute son expérience de plus de dix ans dans une très grosse équipe, certainement une des meilleures équipes d’endurance qu’il n’y a jamais eue. Je pense qu’il va facilement s’intégrer et il va jouer le jeu de notre équipe. On est une équipe jeune, on va de l’avant et on ne cherche pas à savoir qui roule le plus vite mais à gagner des courses.

Quel est le planning de l’équipe pour les semaines à venir?
Moi, je vais m’occuper du shakedown de notre voiture le 8 février en Angleterre. Après, on roulera le 17 et 18 à Portimao, le 20 et 21 à Monteblanco. Ensuite, on ira aux tests du Paul Ricard et après, cela va dépendre, mais on va essayer de faire plus de tests que l’année dernière car on a quand même pas mal de problèmes de fiabilité de l’an dernier à résoudre et le but est vraiment de faire une grosse saison et peut être de disputer l’Asian le Mans Series en fin de saison…



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